13 juin 2010

De la musique...proche des réalités.

Parce que le Brésil sans musique, c'est un film sans bande-son,
Parce que, en anglais comme en portugais, on peut raconter n'importe quoi dans une chanson,
Parce qu'au Brésil, un chanteur peut être ministre de la culture

La musique brésilienne


Au début, on ne comprend rien. Donc, comme sur Britney il y a quelques années, on peut crier à tue-tête l'équivalent local de"Hit me baby one more time" sans honte aucune. Mais le problème, c'est qu'on apprend vite.

On est dans la voiture. On freudonne, bienheureux, une chanson de Jorge Ben. Et là, une parole reste gravée. Elle aurait pu nous échapper. On aurait pu rester bienheureux. Mais on l'a entendu. Et on n'arrive pas à l'oublier. De toute façon, elle nous aurait pourchassé. C'était le refrain.

"Um pouco de arroz, um pouco de feijao". "Un peu de riz, un peu de haricots rouges". D'accord. Pourquoi pas. C'est bon, le feijao. De là à en faire une chanson, peut être pas. On a pas encore lancé "Vive le rôti" en France.

On met la suivante, en se disant que c'était une erreur de parcours. Là, on se concentre. On ne laisse pas échapper une parole.
Lá vem o homem da gravata florida
. Vient l'homme avec sa cravate fleurie. Ca commence bien.
Meu deus do céu... que gravata mais linda. Mon Dieu du ciel...quelle jolie cravate. On respire.
Que perfeição tropical! Olha que rosa lindo. Quelle perfection tropicale! Regarde ce beau rose.

On appuie frénétiquement pour passer à la suivante. Plusieurs fois. La foi dans le dieu Chance pour nous apporter enfin une chanson que l'on ne comprends pas.
Olha a banana.
Regarde la banane. Olha o bananeiro. Regarde le vendeur de bananes. Bon.

On craque. On s'enfonce dans son siège. On ouvre la fenêtre. On enfile les Rayban. Et on met le CD de Marvin Gaye.

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