25 mai 2010

La torture locale

Parce que toucher ses pieds avec ses mains, non ce n'est pas naturel.
Parce que faire du bruit tous ensemble, oui c'est pour dans les grottes.
Parce que j'ai mal.

Le yoga brésilien




Arrivé sur cette île, devant tant de nature, on est pris d'une transe mystique. On se dit donc qu'on va faire du yoga. Et 2 fois par semaine tant qu'on y est.

On se prépare. On enfile un ridicule pantacourt tout doux. On se dit que de toute façon, on va être ridicule les jambes en l'air. Alors autant y aller à fond. On les fera rire au moins.

On arrive à la première séance. Ca pue l'encens. Ils ont tous l'air drogués.
Personne ne parle. On va faire comme eux.

On se met en place pour la séance. On s'assoie en tailleur. On respire. J'ai mal.
La professeure parle. De séparer le corps, l'esprit et l'âme. Les 3 ont mal. La symbiose.
On fait le chat. On se sent cons, mais on a moins mal. Et on espère que personne ne nous mate.

On se tend sur une jambe. On tombe. J'ai mal. On s'allonge un peu.
On se tend sur l'autre. On tient. Mais on ne respire pas. Dilemme.

On tend les jambes. On tente l'utopie de toucher ses pieds avec ses mains. Ils sont loins. Ils s'éloignent. On se tend. J'ai mal.

On sort de la salle. On ne parle toujours pas. On a faim.

On essaye de respecter l'injonction de se vider la tête. On pense à la pizza. Elle remplit notre esprit. On se soumet. L'esprit vide, ce sera pour la prochaine séance...

4 commentaires:

beny a dit…

:)

P-the-S a dit…

Muito obrigado Micha! C'est vrai ça, en plus ya plein de 'stiquemous' dans cette satanée salle de yoga... Mais tu oublies la fin de la séance : on se lève, admire la vue nocturne sur l'ile, la lagune, l'océan, la professeure nous remercie, nous prend dans ses bras, nous embrasse, nous glisse son petit mot de français, nous rappelle qu'elle adore le français, avec son petit accent, qu'est-ce qu'elle est belle... Ah oui c'est le 'Brésil lugubre' ici, zut, pardon.

Michao a dit…

C'est vrai. Mais si je ne mets pas un peu de mauvaise foi, difficile de tenir la ligne éditoriale...

fabiane a dit…

Como sempre eu não entendo essas piadas...
Vou fazer um blog também, e será com o título: "Desolé, je suis bresiliénne.."